Une nouvelle entreprise créée au sein de l'Université de Cordoue fabriquera des catalyseurs hétérogènes qui permettront l'obtention d'un bio diesel 100% biologique grâce à des procédés respectueux de l'environnement.
La production dépense moins d'énergie, génére très peu de déchets et utilise surtout très peu d'eau, une ressource qui limite la production de ce bio combustible dans des zones arides comme l'Andalousie. La chimie verte, ou chimie bénéfique pour l'environnement, se charge de concevoir des produits et des procédés chimiques qui réduisent ou éliminent l'utilisation et la production de substances dangereuses. Elle utilise des catalyseurs hétérogènes, c'est-à-dire des catalyseurs qui peuvent être réutilisés dans des procédés chimiques sans générer de déchet. Ainsi, l'entreprise Seneca Green Catalysts SL créée au début du mois de janvier propose de fabriquer des catalyseurs qui permettraient de produire du bio diesel grâce à un procédé plus propre que les procédés actuels. La naissance de cette nouvelle spin-off a été possible grâce à l'initiative des docteurs Diego Luna et Julio Berbel, respectivement professeurs titulaires de Chimie Organique et d'Economie Agraire de l'Université de Cordoue, et du docteur José Miguel Hidalgo, qui réalise actuellement un stage de recherche à l'Université de Prague. Le principal inconvénient de la production de bio diesel est évidemment les considérables dépenses d'eau, les méthodes conventionnelles exigeant quatre à cinq tonnes d'eau pour une tonne de bio diesel. Cette limitation peut freiner la production à l'échelle industrielle de ce combustible dans certaines zones d'Espagne. Le nouveau catalyseur qui sera utilisé dans l'obtention de ce biocombustible est donc basé sur l'utilisation d'une enzyme particulière : la lipase pancréatique du cochon. Immobilisée dans un solide non organique, elle peut être utilisée durant une période de fonctionnement optimum de un à deux mois sans générer de déchet. On évite ainsi l'utilisation de la soude dans le carburant et il n'est plus nécessaire de nettoyer le bio diesel à l'eau pour l'enlever. Cette nouvelle entreprise va aussi participer à un autre projet de recherche nommé 'SNECA : Heterogeneous Enzimatic Process for Biodiesel Production', qui met en place un nouveau concept : la bioraffinerie. L'objectif est de poser les bases d'un substitut aux raffineries actuelles. Ce projet propose que les produits chimiques actuels extraits du pétrole soient obtenus de matières premières issues de l'agriculture. Concrètement, le projet de l'UCO sera concentré sur l'obtention de biodiesel 100% biologique. Il sera produit à partir d'éthanol, d'origine agricole, au lieu du méthanol, issu du pétrole. |
BE Espagne numéro 60 (16/02/2007) - Ambassade de France en Espagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41329.htm |
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