Le procédé mis au point par des chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche et d'ingénierie des matériaux, le CIRIMAT (CNRS-Université Paul Sabatier de Toulouse), sous la responsabilité de Patrice Simon, en collaboration avec leurs collègues américains de l'Université de Drexel de Philadelphie, peut le laisser supposer.
Celui-ci permet en effet d'augmenter considérablement la quantité d'énergie stockée par des supercondensateurs. Rappelons que ces derniers sont des systèmes de stockage de l'énergie intermédiaires entre les batteries et les condensateurs diélectriques. S'ils ont été considérés durant longtemps comme la solution au problème posé par, d'un côté la vitesse de décharge limitée des batteries, de l'autre la demande croissante de puissance pour l'alimentation des équipements électroniques ou électriques de dernière génération, leur application est restée toutefois limitée du fait de la quantité d'énergie qu'ils étaient capables de contenir. D'où l'importance des résultats de ces travaux publiés dans la revue Science du 15/09/2006.
Pour parvenir à augmenter considérablement la quantité d'énergie que peuvent stocker les supercondensateurs, les chercheurs français et américains ont choisi de travailler sur des carbones dérivés de carbures (CDC), des matériaux qui permettent de contrôler très précisément la taille des pores formés. Ils ont montré que, contrairement à ce qui était admis jusqu'à présent, les pores d'une dimension inférieure à 1 nanomètre contribuent de façon importante au processus de stockage de charges, augmentant ainsi la densité d'énergie de ces systèmes de plus de 50%.
Ces résultats permettent donc d'entrevoir à terme le développement d'une nouvelle génération de supercondensateurs à haute densité d'énergie nécessaire à l'émergence de nouvelles applications tant dans le domaine des transports que dans différents secteurs industriels.
Source : BE France
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