283 logements parisiens bénéficient d'un chauffage provenant d'une pile à combustible à hydrogène, installée porte de Brançion, dans le XVe arrondissement de Paris.
L'acquisition de cette pile à combustible à hydrogène (un parallélépipède de 8 x 3 x 4 m de 28 tonnes), par l'OPAC de Paris, permettra de produire d'une part de l'électricité, achetée par EDF, et d'autre part de l'énergie thermique pour chauffer 283 logements sociaux.
Elle fonctionnera de novembre à mars de chaque année, le reste de la période hivernale étant assuré par les chaudières gaz actuelles restées en appoint.
Cette pile à combustible à hydrogène, alimentée au gaz naturel, aura une puissance de 250 kW. Rentable, avec un retour direct pour les abonnés au réseau de chauffage (une économie d'environ 12 %, sur les charges locatives, doit apparaître sur la quittance des bénéficiaires), la pile ne fonctionnera que durant la période la plus froide, son rendement devenant moins intéressant que les solutions classiques, en demi-saison.
D'un point de vue environnemental, le bénéfice est important avec des émissions d'oxydes de souffre (SOx) et d'oxydes d'azote (NOx) thermiques et imbrûlés sont nulles, tandis que le rendement électrique de la pile à hydrogène permettra une diminution des rejets annuels de CO2, de 138 tonnes par an.
Outre, cette pile à combustible, l'Ile de France a engagé avec l'OPAC de Paris, qui gère l'exploitation de 408 chaufferies, desservant 63 700 logements en chauffage, une politique de gestion énergétique globale pour améliorer les modes de chauffage existants.
Ainsi, 1 252 m2 de capteurs solaires assurent la production d'eau chaude sanitaire solaire de 809 logements, depuis 2002, avec une précision de 4 500 m² supplémentaires, prochainement.
Au final, l'ensemble de ce plan énergétique régional devrait permettre de :
économiser 4 400 MWh/an
réduire la dépense énergétique de 200 000 € HT/an
éviter le rejet dans l'atmosphère de 765 tonnes de CO2, 206 kg de NOx/an et 13 kg de SO2/an.
Découvertes en 1839 par Sir William Grave, oubliées jusqu'aux programmes spatiaux des années 1960, les piles à combustible suscitent un nouvel intérêt depuis les années 1990, devant l'urgence de trouver : des énergies moins polluantes, une alternative aux énergies fossiles et une production d'électricité décentralisée.
Une pile à combustible convertit de l'énergie chimique en énergie électrique et thermique, selon le principe inverse de l'électrolyse. Durant cette réaction, le cœur de pile maintenu à une température interne de l'ordre de 650 °C libère de la chaleur sous forme de gaz assimilable à de l'air chaud.
Source : biofrais.com
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