Le groupe énergétique s'allie au puissant japonais pour tester quatre prototypes de Prius rechargeables sur une simple prise de courant. Mais la commercialisation d'un tel modèle n'est pas encore en vue.
Faute de pouvoir préciser ses plans et son calendrier pour la livraison de sa Prius hybride de troisième génération, dont le développement de la batterie prend du temps, Toyota occupe le terrain avec « l'hybride rechargeable ». Le nouveau numéro un mondial de l'automobile a conclu hier un accord avec EDF pour tester durant deux ans quelques Prius « plug in », c'est-à-dire rechargeables sur une prise électrique, afin de lui donner un petit surcroît de puissance électrique sur de courtes distances. De même, Toyota va tester quelques prototypes identiques aux Etats-Unis, via des universités locales, et au Japon. L'expérience d'EDF en France sera limitée à quatre véhicules, « et pourra être étendue à l'avenir à d'autres pays européens ». L'énergéticien français poursuivra en parallèle ses essais en cours sur une flotte de huit véhicules Cleanova, des engins tout électriques ceux-là, promus par le groupe Dassault, animés par une batterie lithium-ion, « qui n'ont pas encore atteint un degré de maturité suffisant », selon EDF.
A travers cette nouvelle expérience, qui rappelle le programme Volt que GM espère commercialiser en 2010, Toyota cherche surtout à mesurer les caractéristiques de roulage de ce véhicule et affiner ses capacités techniques, avant de décider une éventuelle vente dans le grand public.
Des bornes « intelligentes »
« Nous voulons réunir des données pour promouvoir ensuite l'usage de l'électricité. Mais ce n'est qu'à l'issue des tests que nous pourrons déterminer la date d'une éventuelle commercialisation », souligne Masatami Takimoto, vice-président exécutif de Toyota Motor. Concrètement, la nouvelle Prius rechargeable pourra utiliser soit une prise électrique domestique, soit une des 200 bornes de recharge situées sur la voie publique en France (la moitié à Paris), à la suite de précédentes expériences qui se sont révélées des échecs.
Une nouvelle génération de bornes dites « intelligentes » est à l'étude. La voiture bénéficiera d'une dizaine de kilomètres d'autonomie avec cette charge, avant de passer au mode hybride classique, qui associe un moteur électrique et un moteur à essence traditionnel de 1,5 l de cylindrée. En mode électrique, sa vitesse se limite à 100 km/h, mais le temps de charge ne dépasserait pas une heure et demie.
Source : Les Echos