La compagnie Ocean WaveMaster Ltd (OWL) met au point un nouveau convertisseur d'énergie des vagues, le WaveMaster. Cette compagnie est un partenariat entre l'inventeur du système, Alex Southcombe, et UMITEK, compagnie de développement technologique issue de l'UMIST (University of Manchester Institute for Science and Technology).
Ce convertisseur consiste en deux chambres de pression différentes connectées par des turbines. Cet appareil est situé sous la surface de l'eau et est toujours immergé. La surface supérieure des chambres est une surface active composée de valves à un seul sens (clapets). Dans la chambre haute pression, les valves laissent entrer l'eau lorsque la pression extérieure est supérieure à celle de l'intérieur, c'est-à-dire sous les crêtes des vagues. Lorsque la pression extérieure est inférieure à la pression intérieure de la chambre haute pression, il n'y a pas de flux.
De manière similaire, les clapets de la chambre basse pression laissent l'eau sortir lorsque sa pression intérieure est supérieure à celle extérieure, c'est-à-dire lors des creux des vagues. Le mouvement de l'eau, passant d'une chambre à l'autre, entraîne les turbines qui sont situées entre les deux chambres.
Ces turbines entraînent à leur tour un alternateur pour produire de l'électricité. Grâce à sa configuration sous la surface de l'eau, cet appareil est spécialement dédié à l'exploitation des vagues en haute mer.
OWL a reçu en 2002 un SMART Award, prix du gouvernement britannique qui offre un financement pour des projets innovants au stade de la conception. Un prototype de 20 m de long a été testé au New and Renewable Energy Centre (NaREC), à Blyth au nord-est de l'Angleterre.
Le programme de test qui a eu lieu de novembre 2003 à mai 2004 a été financé par le Carbon Trust. D'après ces tests, une unité WaveMaster de 100 m par 40 m aurait une capacité de 50 MW pour des vagues de 5 m d'amplitude (conditions typiques de l'Atlantique Nord). Il pourrait générer 440 GWh par an si son fonctionnement est continu, soit une économie de 160 000 tonnes de CO2.
La prochaine étape est d'effectuer des tests de l'appareil dans les installations spécialisées d'Ecosse et du sud-ouest de l'Angleterre.
Source : Enerzine
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