Des chercheurs du Bio-Energy Research Group de l'Université d'Aston (Birmingham), en partenariat avec la compagnie Biffa, étudient actuellement une nouvelle méthode pour récupérer de l'énergie provenant des décharges : il s'agit d'un procédé de liquéfaction rapide des déchets qui alimenteront ensuite un moteur à combustion. Ce projet d'une durée de quatre ans est financé conjointement par Biffa et par l'Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC).
La compagnie Biffa, qui opère 30 décharges sur le sol britannique, utilise actuellement le gaz émanant de ces sites pour alimenter des moteurs générant de l'électricité. Cependant, vu les nouvelles réglementations mise en oeuvre et le fait que la composition des déchets change constamment (quantité et nature des composés organiques, humidité), de nouvelles méthodes plus efficaces de récupération d'énergie sont envisagées.
La solution étudiée par les chercheurs est la pyrolyse, un procédé qui consiste à chauffer des déchets organiques en conditions anaérobies (absence d'oxygène) et qui les convertit en combustibles gazeux ou liquides. Si ce procédé est déjà utilisé dans certaines décharges produisant du gaz afin de réduire la quantité de déchets et produire de l'électricité, la conversion en liquide est elle plus récente. L'avantage indéniable du liquide est qu'il est stockable et transportable.
L'équipe de recherche de l'Université d'Aston, dirigée par le professeur Tony Bridgewater, étudie actuellement le potentiel de cette technique utilisant des déchets en tant que matière première. Les tests qui vont être effectués dans le laboratoire de l'université vont se dérouler de la façon suivante : les déchets seront chauffés en petite quantité de manière assez rapide à une température de 500 °C, puis les vapeurs seront rapidement refroidies ; la durée totale du procédé est estimée à une ou deux secondes. Cette procédure permettra d'analyser les différents liquides produits selon la composition des déchets. Les deux principales caractéristiques des déchets qui devraient jouer sur le rendement du procédé et la qualité de l'huile obtenue sont la fraction de déchets minéraux et la présence de contaminants.
Source : BE UK
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